La Roque-Baignard

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La Roque-Baignard
La Roque-Baignard
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté de communes Terre d'Auge
Maire
Mandat
Edwige Anquetil
2020-2026
Code postal 14340
Code commune 14541
Démographie
Gentilé Baignarochains
Population
municipale
110 hab. (2021 en diminution de 1,79 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 44″ nord, 0° 05′ 57″ est
Altitude Min. 51 m
Max. 156 m
Superficie 4,64 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Lisieux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mézidon Vallée d'Auge
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.la-roque-baignard.fr

La Roque-Baignard est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 110 habitants[Note 1] (les Baignarochains[1]).

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est à l'ouest du pays d'Auge. Son bourg est à 5,5 km au nord-est de Cambremer, à 14 km à l'ouest de Lisieux et à 16 km au sud-ouest de Pont-l'Évêque[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 846 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lisieux à 10 km à vol d'oiseau[7], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 881,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Roque-Baignard est une commune rurale[Note 2],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lisieux, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 57 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (69,9 %), terres arables (17 %), zones agricoles hétérogènes (12,9 %), forêts (0,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Roqua Baignardi au XVIe siècle[17].

Ce toponyme est issu de l'oïl roque « roche, château-fort » et de l'anthroponyme Bagnard , qui a pour origine l'anthroponyme germanique Bagnerus[17].[source insuffisante]

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1896 1900 André Gide SE Écrivain
         
1924 1968 André Jourdain SE Agriculteur bouilleur de cru
1968 1976 Bernard Leroy SE Agriculteur
         
juin 1995 mars 2008 Pierre Specht SE  
mars 2008 mars 2014 Roland Lecluze SE Ingénieur en agroalimentaire
mars 2014[18] mais 2020 Pierre Fremiot SE Retraité
mai 2020 En cours Edwige Anquetil SE Infirmière
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[18].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 110 habitants[Note 4], en diminution de 1,79 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). La Roque-Baignard a compté jusqu'à 322 habitants en 1831.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
286279316295322285250248247
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
230208189177184180179158149
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
181153132146144132130123132
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
9987675793116125111115
2021 - - - - - - - -
110--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Les activités économiques exercées sur le territoire communal sont historiquement liées à l'élevage en général, et plus particulièrement à l'élevage des chevaux. L'environnement de type herbagé bénéficie d'un relief avantageux et très favorable aux équidés sur les pentes de la vallée comme sur le plateau dominant le village lui-même. Quelques agriculteurs exploitent encore bovins et caprins dans le cadre de leur production de viande ou de lait sur le territoire communal à ce jour.

D'importants haras comme de plus modestes sont installés sur ce territoire. L'élevage Roc, naisseur de l'étalon Poney français de selle Athys Roc, est devenu aussi un haras éleveur de Trotteurs français. L'élevage du Costil G est spécialisé dans l'élevage de poneys français de selle destinés au saut d'obstacles. Il a notamment fait naître les performeuses reconnues Ludvina du Costil et Régate du Costil, et surtout l'étalon Silancer du Costil, envoyé plus tard au haras national de Saint-Lô. Il est le lieu d'élevage de Tycoon Carwyn et d'Armene du Costil G, médaille de bronze aux championnats d’Europe 2019 en Pologne sous la selle de Jeanne Hirel. Le haras de la Roque a rejoint ce territoire pour y exercer une activité d'élevage et d'entrainement de chevaux de selle.

En 2011, le haras d'Ombreville s'est installé et spécialisé dans l'élevage et la préparation aux ventes de chevaux de race Pur-sang destinés aux courses[23]. Il s'est agrandi en 2023[24].

La commune propose par ailleurs des gîtes, comme la ferme de la Trigale ainsi que le gîte de la Vallée

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Retable du maître-autel : L'Assomption saint Martin et saint Jacques, Logo monument historique Classé MH à titre d'objet.
  • Château de La Roque-Baignard (XVIe et XIXe siècles), inscrit au titre des monuments historiques[25].
  • L'église Saint-Martin (XVe siècle) est remarquable ainsi que les bâtiments qui l'entourent. Elle abrite des œuvres classées à titre d'objets monuments historiques (autel-retable, statues…)[26]. Dans le cimetière, on retrouve les monuments des derniers Labbey de la Roque.

Le village s'étend sur différents sites et lieux-dits comme le Faingot : lieu de fabrication des fagots pour le château ; le carrefour : avec la Cabane de Charles Mérouvel, écrivain disparu ; le château, la scierie et le four à chaux ; le Lieu Bréard, le Chemin Blanc, la Forge, le Quartier du Chien, la Vallée…

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Le territoire est propice aux promenades et randonnées pédestres comme équestres sur les chemins ruraux ancestraux entretenus et rouverts grâce à une politique communale de protection du patrimoine public.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

André Gide, prix Nobel de littérature 1947, a été élu maire de cette commune de 1896 à 1900. Il possédait par héritage le château (vendu en 1900) ainsi que les fermes et les terres alentour, cédées en 1909 à l'écrivain Charles Mérouvel.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Ouest-france.fr - Mairie de La Roque-Baignard » (consulté le ).
  2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  3. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  7. « Orthodromie entre La Roque-Baignard et Lisieux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Lisieux_sapc » (commune de Lisieux) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « Lisieux_sapc » (commune de Lisieux) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  11. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a et b Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Formations dialectales (suite) et françaises - Page 1671.
  18. a et b « La Roque-Baignard (14340) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Au Haras d'Ombreville dans le pays d'Auge, la passion de l'élevage n'a pas de frontières », sur actu.fr, (consulté le ).
  24. « Filière équine | Un nouveau barn de poulinage pour le haras d’Ombreville | l'Agriculteur Normand », sur www.agriculteur-normand.com, (consulté le ).
  25. « Château et sa poterne d'entrée », notice no PA00111637, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. « Le retable, à titre d'exemple », notice no PM14000994.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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